postheadericon Mâtine à la plage : Des relations juriscasuistes d'un songe fort succinct tout en équilibre et en démocratie, amalgamant charte des valeurs, manifs pour tous, le dernier épisode des Parent, celui des Appendices et Didier Lucien, toujours d'actualité et bien incorporé



Sur un rivage du Sud, avec un grand «S». Comme «Septenthistrional» et «Suranné», le charme aussi et en moins. Mer turquoise, mais mouvementée. Ciel bas. Parsemé de frisons gris, grisons frits. Quelques badauds épars sur la plage qui, incidemment, est couchée à droite. Le flanc mou offert aux pieds qui la foulent. À gauche, deux hommes se baignent. La caméra se rapproche. À deux mètres des nageurs, à hauteur de leur visage. Donc très basse si l'on considère la surface comme la limite inférieure; ou très haute si l'on a davantage un penchant pour le benthique. C'est selon. Ils sont très près l'un de l'autre, sans se toucher, toutefois. Mais il y comme quelque chose d'intime et de sensuel dans le regard, dans le mouvement. L'un est Didier Lucien, souriant. L'autre est flou, visage hors focus. Un Joe-le-Plombier commence à gesticuler sur le sable, attirant l'attention des autres promeneurs errant nonchalamment. Sa voix étouffée par le vent et le bruit des vagues, on ne comprend ce qu'il dit alors qu'il pointe avec acharnement vers une pancarte plantée un peu plus loin. Court séjour de la caméra flottant plus près de la berge. On peut entendre (parce que, évidemment, le micro est intégré à la caméra...) : «Heille, vous n'avez pas le droit. C'est interdit!». Et une femme accompagnée de son jeune fils de reprendre : «Ça-tu du bon sens des affaires de même». Insistant sur l'ostentation; la soulignant en suçant certaines consonnes lorsqu'il lit. C'est soudain à moi, à nous, d'être suspicieux; appréhension de la goélette Fracasse qui cabote.

Les deux baigneurs tournent la tête vers eux, l'air un peu de penser qu'il s'agit d'une blague. Didier (parce que nous sommes maintenant intimes) rit doucement. L'autre hausse les épaules, une légère esquisse de sourire effleurant ses lèvres. Si, en surface, ils se trouvent toujours à une certaine distance, on croit deviner du «foul play» sous les flots. Court retour sur la terre meuble. Même plan qu'auparavant, mais un peu plus large, permettant de voir, du coin de l'oeil, les profonds axiomes rédigés sur la pancarte (oui, c'est illogique puisque la pancarte était déjà dans l'image précédente; c'est un rêve, que diable; il n'y a pas non plus d'axiome, voulez-vous bien...) : «Aucun acte d'homosexualité ostentatoire ne sera toléré dans l'eau, spécialement sous.» Nuance du «dans» et du «sous». Grammaire marine, j'imagine. Didier et son partenaire rient maintenant franchement. S'embrassent goulûment, réminiscences des Jean-François, Provençal et Chagnon, comme une manière de provocation, mais aussi tel un témoignage, pour eux et pour tous sauf nous qui sommes aussi quelque part au creux du vague, près d'eux déjà. Pourtant, le spectateur averti s'aperçoit qu'ils se sont lentement éloignés du bord et qu'ils n'ont plus pied, même s'ils ne semblent pas s'en soucier. Peut-être ne le savent-ils pas?; nous ne le savons pas. Ils ont plus de difficulté à se maintenir à flot; avalent un peu de bouillon, à l'occasion. Sont de plus en plus rapidement emportés au large, toujours le visage fendu à la Gwynplaine. On devine qu'ils ne reviendront pas; se noieront fort probablement. Fin de l'infiltration. Retour sur la plaine sèche.

L'homme et la femme auxquels nous avons été introduits précédemment affichent des mines très mollement satisfaites, pas réjouies, seulement «contentes». Retournent vaquer sur le littoral, i.e. marcher sans destination sans que cela soit par loisir. L'enfant demeuré les pieds plantés dans le sable. Les sourcils froncés, mais pas trop, sans comprendre ni dans un sens ni dans l'autre; surplace. L'automne qui affleure; son rêve était trop beau. D'autres gens flous à l'arrière-plan, qui avaient momentanément prêté attention comme on le fait lors d'une escarmouche de rue à laquelle on ne sait comment réagir, soulagés, reprennent leur inactivité.

Tout est pour le milieu dans le meilleur des mondes pour qui possède un proéminent nez, qu'écris-je, une péninsule, sur laquais-le asseoir ses shades.

Comme d'oraison, ce rêve, c'est arrivé pour-de-vrai, non moins que le tamanoir observateur de fourmis, même si ça semble arrangé avec le gars des vues.


Je pense que j'aime Monsieur Lucien. Ou le flan de plage. Pourtant pas si tant. Ce me semble.


Pan cynocephalus

postheadericon Quelques exemples de gynandromorphisme bilatéral



Le gynandromorphisme est une condition que l'on retrouve chez certains animaux et qui met en relief le dimorphisme sexuel, l'individu présentant des caractéristiques des deux sexes de l'espèce. Le phénomène est généralement déclenché assez tôt lors du développement, souvent au cours de la mitose. L'animal se retrouve ainsi à posséder certaines cellules qui portent les chromosomes XY et d'autres XX. D'autres configurations chromosomiques sont possibles.

Pour une explication en détail de ce phénomène chez le poulet, voir ce très bon billet de GrrlScientist : http://scienceblogs.com/grrlscientist/2010/03/12/sex-bird-gynandromorph-somatic/.

En français, voir celui de Loïc Mangin, pas piqué des chenilles, qui mentionne en plus le cas des homards* : http://www.scilogs.fr/best-of-bestioles/un-cardinal-a-moitie-cuit/

*Cependant, plusieurs homards bicolores n'ont qu'un seul sexe. Selon plusieurs sources, le homard noir et rouge vu sur la photo serait une femelle tandis que les choses sont moins claires en ce qui concerne le bleu : l'article original affirme qu'il serait à la fois mâle et femelle, mais il ne semble pas y avoir de confirmation ultérieure.


Quelques exemples que j'ai regroupés.







1) Papillon glauque (Papilio glaucus), par James Adams, 2004.
 http://www.daltonstate.edu/galeps/Gynandromorphs.htm

2) Le Grand Mormon (Papilio memnon), par Kevin Webb/Natural History Museum, 2011.
 http://www.theguardian.com/science/2011/jul/12/half-male-half-female-butterfly

3) Poulet domestique, variété ISA Brown (Gallus gallus domesticus), par Dr Michael Clinton et al., 2010.
 http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/scotland/edinburgh_and_east/8561814.stm

4) Cardinal rouge (Cardinalis cardinalis), par Brian Peer, quelques années avant 2012.
 http://whyevolutionistrue.wordpress.com/2012/09/04/a-gynandromorph-cardinal-one-half-male-the-other-half-female/cardinal-1-2/

5) Crabe bleu (Callinectes sapidus), par David Johnson, 2005.
 http://news.nationalgeographic.com/news/2005/06/0616_050616_gender_crab.html

6) Phasme dilaté (Heteropteryx dilatata), par Acrocynus, 2008.
 https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Heteropteryx_dilatata_0034b_L.D.jpg



Et seulement question de vous faire frissonner un peu, sachez que la femelle Heteropteryx peut atteindre plus de 15 centimètres de longueur.



postheadericon Village de Saint-Henri, Montréal, vu du Upper Lachine Road en 1840






Aquarelle (probablement) de Philip Bainbrigge.

Le village Tanneries-des-Rolland, fondé en 1685 par Jean Mouchère sur le bord d'un ruisseau provenant de la rivière Saint-Pierre, maintenant disparue, qui deviendra Saint-Henri. Vu ici en 1840, comptant alors environ 500 habitants (466 en 1825, à l'ouverture du Canal de Lachine; le chemin de fer suivra en 1847).

On l'aperçoit à partir du Upper Lachine Road, chemin suivant le Coteau Saint-Pierre, aujourd'hui Falaise Saint-Jacques, aussi appelé Lachine Turnpike Road puisqu'il s'agit de la première route à péage (1805). Elle se prolonge en la rue Saint-Jacques, superposée au chemin de la côte, une des plus anciennes routes de l'île de Montréal.

Du 17e au 19e siècles, le territoire est agricole, appelé Côte Saint-Pierre, au sud du défunt lac du même nom, le Lac Saint-Pierre (parfois aussi appelé Lac à la Loutre, mais peut-être erronément) se trouvant alors à l'emplacement de l'actuelle cour de triage Turcot.

À la gauche complètement, on peut apercevoir la basilique Notre-Dame, inaugurée en 1829 (première tour en 1841, deuxième en 1843) (la première église, où se trouve la Place d'Armes, est détruite en 1830).

Sources :

«La Falaise Saint-Jacques : survol historique», Service de la mise en valeur du territoire et du patrimoine, Bureau du patrimoine, de la toponymie et de l’expertise de la Ville de Montréal, mai 2008

Musée McCord http://www.mccord-museum.qc.ca/en/collection/artifacts/M982.531.9

Histoire de Saint-Henri http://www.saint-henri.com/vivre_en_ville/hist.htm

Solidarité Saint-Henri http://www.solidarite-sh.org/notre-quartier/histoire-du-quartier

postheadericon Le dégoût du pareil au même



«Les homos qui baisent, c'est mal parce que ça me dégoûte».


Penser à mes parents qui copulent me rebute un brin. Pourtant, je leur en suis généralement reconnaissant.


postheadericon Pour la postérité : quand un ministre conservateur utilise un site gouvernemental officiel pour diffuser sa lettre ouverte contre le NPD

 Lien vers la page originale, maintenant effacée.

postheadericon Poésie de fond de campagne

Vers prépropositionnels 


Question de l'heure :
y a-t-il ou non un trou
de balle derrière Marois ?
Pour sûr, certains nous
font voir le leur
dans et sur les médias.
Scrutant longuement la carte de Montréal, j'y ai découvert des réminiscences aptes à faire saliver Stephen Harper.

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